Notre association a pour objet de protéger et encourager l’équilibre environnemental, prévenir les dommages écologiques et les risques naturels, technologiques et sanitaires et lutter contre la pollution, et d’une manière générale d’agir pour la sauvegarde de l’environnement et la santé publique, de promouvoir un avenir durable ainsi que la culture sur notre territoire, cela au profit des populations d’aujourd’hui et des générations à venir en Provence, entre Rhône et Alpilles, et, par extension dans l’ensemble du Grand Delta du Rhône.
Après les inondations de 2003 qui ont fait dans le nord d’Arles huit morts, des centaines de victimes et des millions d’euros de dégâts, l’état a boosté le projet » Plan Rhône » afin d’éviter dans le futur ce genre de catastrophe. La CNR (Compagnie Nationale du Rhône), forte de sa grande connaissance du sujet à au début piloté ce projet, proposant des solutions avec parfois du bon sens. Mais c’était sans compter l’arrivée dans le jeu du SYMADREM. (SYndicat Mixte interrégional d’Aménagement des Digues du Rhône Et de La Mer). Et dont le comité syndical est exclusivement composé de maires, de conseiller généraux ou régionaux. Et tout le monde sait que lorsque les politiques prennent le pas sur les scientifiques c’est là que tout se complique.
En 2007, l’association a été crée car nous sentions que les options choisies n’allaient pas être les meilleures.
Malgré une désinformation habilement menée par les partisans des digues à tout prix, nous avons étudié le dossier, proposé des projets alternatifs aussi fiables, moins coûteux, plus écologiques et plus justes.
Nous avons organisé des réunions contradictoires dans lesquelles les riverains ont compris que la SOLIDARITÉ que le syndicat avait sans cesse à la bouche n’était qu’un leurre et qu’au final la protection d’Arles et de Fourques dépendrait uniquement de l’inondation des plaines sud de Tarascon et de Beaucaire.
Avec une mise hors d’eau insensée de la Camargue contre les eaux.
Nous étions et nous sommes toujours conscients des enjeux humains, économiques et écologiques. Jamais nous n’avons dit « Pas d’eau chez nous ! » comme l’ont fait les riverains de 810 km sur 820 km de la partie française du fleuve.
Notre association est apolitique, composée de riverains concernés mais aussi de citoyens avisés qui déplorent que des sommes énormes aient été engagées sans concertation aucune par certains élus plus préoccupés de leur confort personnel et de celui de leurs amis que des intérêts généraux.
Après deux parodies d’enquêtes publiques, la plaine du Trébon est devenue une Zone d’Expansion de Crue, bafouant au passage la loi sur l’eau. Affectant aussi la plaine de Beaucaire. Et les travaux pharaoniques ont débuté…
Parallèlement, en 2007, l’état de l’usine Tembec de Tarascon a commencé à nous inquiéter. Une usine française jusqu’en 2000, vendue à des canadiens qui l’ont exploitée en faisant un minimum de travaux pour la vendre une bouchée de pain en 2010 à un indonésien alors qu’elle avait presque 30 ans..
L’état de Fibre Excellence Tarascon est devenu, au fil des années, très préoccupant. Avec des incendies répétés du stock de bois, un incendie majeur dans une enceinte contenant de grandes quantités d’amiante et des pannes de plus en plus nombreuses nécessitant des redémarrages au fuel lourd très dangereux pour la santé des riverains.
Et des rejets de nombreux polluants dans l’atmosphère et dans le Rhône. En 2018, grâce aux plaintes déposées par certains de nos membres, l’industriel a dû investir 22 millions d’euros pour mettre une très petite partie de ses installations aux normes. En juillet 2021, l’usine a été sauvée de la faillite grâce au Covid.
En 2019 nous nous sommes également opposés à l’agrandissement de la SEDE, une usine du groupe Véolia qui transforme les boues de stations d’épuration en compost par adjonction de déchets verts. Après recherches, nous avons compris qu’ils transformaient plutôt la merde en or, avec pour Tarascon et ses environs une odeur pestilentielle et des terrains agricoles pollués pour des décennies. Là aussi, malgré nos arguments, l’enquêteur public a donné son accord, suivi par le préfet.
Nous continuons de lutter contre toutes ces nuisances qui nous empoisonnent la vie, et pour certaines qui nous empoisonnent tout court !
Concernant Fibre Excellence Provence, nouveau nom de l’usine, nous ferons tout pour que les belles promesses faites par l’actionnaire à l’État français soient tenues. Ce qui n’est pas gagné.
Nous combattrons la SEDE et les agriculteurs qui utilisent le compost sans limites.
Nous réaliseront nos propres mesures de pollution car les autocontrôles faits par les industriels nous laissent dubitatifs.
L’argent étant le nerf de la guerre, nous comptons sur votre aide financière !