Un drone renifleur pour prélever les fumées.

Depuis 2 ans l’association ADPLGF fait construire un dispositif destiné à l’analyse des fumées rejetées par les multiples cheminées des usines de Fos.

L’Association de Défense et de Protection de Littoral du Golf de Fos œuvre depuis 2002 pour préserver le territoire de toute nouvelle agression environnementale.

Alors qu’ils étaient déjà bien servis avec de multiples usines, on voulait leur rajouter des couches. D’abord avec le projet d’implantation du terminal méthanier sur la zone industrialo-portuaire de Fos-sur-Mer, qui interdisait en raison de la zone Seveso les accès à la baignade sur la plage du Cavaou, puis le projet d’implantation de l’incinérateur d’ordures ménagères de la ville de Marseille sur la commune de Fos-sur-Mer.

Cette association apporte sa contribution pour l’amélioration des impacts de la pollution sur le territoire. C’est pour cette raison que M Daniel Moutet, président de l’association a eu l’idée de faire tracter par un drone un équipement léger capable d’effectuer des prélèvements dans les fumées au plus près des usines, dans des zones autorisées puisque les usines SEVESO sont interdites de survol. Et il y en a 14 sur le golf de Fos.

Ces fumées seront ensuite analysées par un laboratoire agréé.

Les données seront aussi envoyées à Atmosud et à l’ARS.

Le gros inconvénient pour l’association est que chaque usine a tendance à dire au sujet des polluants dans les fumées « ça n’est pas moi, c’est le voisin ! ». C’est aussi pour cette raison que ce drone sera utile. Il sera discriminant.

Mais elle a un avantage de taille, le soutien de la municipalité, qui ne considère pas les membres de l’ADPLGF comme des ennemis, voire des emmerdeurs mais comme des partenaires, leur procurant un siège, un appui et des subventions conséquentes qui sont des aides précieuses et stimulantes.

Toutes les associations ne bénéficient pas d’autant de sollicitude..

Comme pour Tarascon et ses environs, où l’on constate des augmentations de certaines pathologies, à Fos-sur-Mer et aux alentours de l’étang de Berre, on compte plus de maladies cardiaques et plus de cancers, notamment des leucémies.

Mais aussi des atteintes du fœtus.

Car les particules vont partout, même dans le placenta. Les enfants de mères exposées à la pollution ont plus de risque d’être asthmatiques. 

Retour en haut