Depuis des années et encore plus aujourd’hui on nous vante les bienfaits de l’électricité verte.
En nous laissant croire que si c’est vert c’est que c’est bon pour la planète.
Ce qui est loin d’être le cas.
Et souvent beaucoup moins bon pour l’humain qui n’imagine pas être dupé à ce point.
L’électricité verte désigne l’électricité produite uniquement à partir de sources d’énergies renouvelables telles que l’énergie hydraulique (barrages), éolienne ,solaire, géothermique et autres mais aussi l’électricité produite par la combustion de substances issues de la biomasse (bois, gaz de décharge, gaz de stations d’épuration d’eaux usées, biogaz…).
Elle est en opposition avec l’électricité grise, issue de l’énergie nucléaire et des énergies fossiles tels que le charbon, les dérivés du pétrole, le gaz naturel etc. De gros pollueurs certes, mais pas les seuls.
Il est à noter que le gris fait tout de suite plus sale. On sait tout de suite à quoi on a à faire. Alors que le vert est beaucoup plus aimable.
Dans l’inconscient collectif, l’électricité verte est très souvent considérée comme écologique. Par cet adjectif « vert » qui se veut rassurant et le fait qu’elle est censée rejeter peu de CO2, principal gaz responsable du réchauffement climatique.
Pour celle issue du bois, c’est faux ! Car à énergie égale sa combustion libère au moins 2 fois plus de CO2 que le fioul et 1,5 fois plus que le charbon. Ce qui est normal puisque le bois quand il est sur pied en absorbe d’énormes quantités qui restent piégées tant qu’il n’est pas brûlé. C’est pour cette raison qu’il faut arrêter de détruire nos forêts.
Mais le scandale dans tout ça est d’avoir fait comme si il n’y avait que le CO2 dans la vie. L’humain est le grand perdant de cette traque au dioxyde de carbone.
Quand on parle par exemple du gaz de stations d’épuration, il est issu des boues de ces stations. Et de tout ce qu’elles contiennent qui n’a pas été supprimé par les bactéries. Le gaz produit, le résidu finira souvent brûlé dans une chaudière dont les fumées disperseront du CO2 mais aussi d’autres substances toxiques pour l’homme et pour certaines émettrices elles aussi de gaz à effet de serre. Tels les NOx.
Autre exemple, la combustion de déchets d’usines qui produit de l’électricité « verte » grâce à une turbine à vapeur accolée à un alternateur. Il faut savoir que pour fournir cette vapeur, les combustibles brûlés (boues de leurs stations d’épuration, résidus liquides ou solides de fabrication, solvants etc.) dégagent des fumées extrêmement nocives pour l’homme et son environnement. Avec encore et encore du CO2 dont les quantités sont fortement accrues (et non comptabilisées) quand la mise en route des chaudières se fait à l’aide de combustibles fossiles.
On passe du vert pomme au vert de gris.
On est bien loin des images aseptisées d’une nature bien propre et bien verte véhiculées par les barons de l’énergie et tous ceux qui leur font confiance, parfois par manque d’information, souvent parce que ça les arrange.
Il faut garder en mémoire le fait que l’éolien et le solaire sont des énergies certes renouvelables mais avec un bilan carbone médiocre si on prend en compte la fabrication et le recyclage des équipements qui produisent cette l’électricité « verte ».
Pour les éoliennes, on ne sait pas recycler (à faible coût) les pales qui sont toutes en composite et qui s’usent. On commence à voir des cimetières de pales et certaines sont même enfouies dans le sol.
Toutes les énergies ont des défauts. Et comme dans un bilan comptable, tout doit être pris en compte.
Malheureusement, les redressements fiscaux sont plus fréquents que les redressements environnementaux.